Alors Reprenons nos affaires...

[...] j'esquive de près les obstacles se dressant sur mon chemin, slalom entre 2 ou 3 arbres, saute par-dessus une petite rambarde... Un sprint impressionant sur 100 mètres digne d'un athlète handicapé et trisomique (Quoi ? On n'a plus le droit de rire des autres !?). Bien sûr, pas un chat à l'horizon. Sinon, quelle idée de faire ça en pleine rue et surtout pour rien ! Il faudrait être fou !!? Eh bien oui, sans doute je suis fou [...] Stop ! On y est.

Je commence alors à fatigué, je ralentis donc, puis marche lentement. Quand soudain, une voiture de police roulant à vive allure freine brutalement et s'arrête à ma hauteur en plein milieu de la rue. C'était assez surprenant mais rien d'extraordinaire non plus. Je marche donc tranquillement en z'yeutant la voiture. Un homme et une femme en uniforme sortit. Sur le coup, je n'ai pas pensé que c'était pour moi mais quand je les vis se diriger vers moi, je m'arreta. Une pensée philosophique me traversa alors l'esprit : Merde.

La femme : bonjour.

Moi : Euh... Bonjour...?

La femme : Vous faites quoi là ?

Moi : (Ca se se voit pas ? Je danse la samba avant d'aller me shiter.)

          Rien... Je rentre chez moi...

La femme :  Et pourquoi vous avez couru tout à l'heure ? 

Moi : (Attends ? J'ai regardé partout avant de courir, ils étaient camouflés ou quoi !? Chuis dans la merdeeee !! Bah... Pour rien... (j'ai rien fait mais il risque quand même de m'emmener au poste si j'ai l'air trop suspect...! Bon pas de panique, utilise ton fameux charme naturel et prend un air décontracté)

La femme (ironiquement en regardant son collègue) : Ah... Pour rien...?  Comme ça...!

L'homme : Non mais parce que c'est bizarre quand même... Courir si vite  alors qu'il n'y avait pas de bus ou quoi... puis marcher tranquillement quand on arrive... C'est étrange... Non ?

 Moi : (waaaa chuis dans de beau draps !!! Je lui dis quoi ? " j'avais subitement envie de courir" Nannnn, ils vont jamais me croire ! "ben pour tenir la forme !" nannnn c'est nulllll !!! Aller réfléchis vite et bien)

Oui, ç'est vrai que ça peu paraître étrange ! (accompagné  d'un magnifique sourire comme si c'était vraiment drôle et que je venais d'y penser)

La femme : Et ça vous arrive souvent ? De courir comme ça sans raison ? 

Moi : (Mais qu'est ce tu veux que je te dise bordel !???) ... Euh...De temps en temps, pour me défouler...

La femme : vous êtes sur ?

Moi : (J'ai l'air d'un demeuré ou quoi ???) Euh ...oui...certain...

La femme : non mais parce qu'on dirait plutôt que vous avez fait quelque chose et que vous étiez en train de vous enfuir... 

Moi : (Et si c'était vraiment le cas, tu crois vraiment que j'aurais couru subitement comme un fou pour me faire remarquer ??? TU ME PRENDS POUR UN TRISOMIQUE OU UN DEBILE !?) (souriant comme s'il s'agissait d'une blague) non !

La femme : Bon... et vous avez quoi dans vos poches ?

Moi : (Olala après l'interogatoire pour trisomique, c'est la fouille approfondie, c'est ça ?) Ben...je sais pas, quelques pièces, ma carte imaginaire...Vous voulez peut-être que je sorte... (j'allais mettre mes mains dans les poches pour sortir les objets en question mais la femme paniqué m'arrête avant)

La femme : NON C'EST BON !!! Mon... mon collègue va le faire pour vous!

moi : (waaaa du calmeee ! tu crois vraiment que les gens planquent des couteaux dans les poches de jean ?? Et tu crois vraiment que si j'allais faire quelque chose j'aurai pris la peine de te demander ???) ( je retire alors doucement mes mains et en essayant de prendre une tête etonnée... ) Euh... d'accord...

(L'homme tate alors mes poches, mes jambes, mes bras...)

La femme (voyant que je n'ai rien) : Bon et bien... très bien. Bonne journée ! 

 Ils repriprent la route dans leur voiture et j'eus un sentiment de soulagement. Cela aurait été vraiment pénible si j'avais passé plusieurs heures dans un poste de police qui se trouve je ne sais où ! L'histoire aurait pu se terminer ici mais elle se prolonge un peu. Quelques mètres plus loin, par pure coincidence je tomba nez à nez avec un vieil ami. Nous nous sommes alors promenez et nous avons finis par nous assoir sur un banc, dans un parc. Nous sommes bien resté assis à bavardé plus d'une heure. Plus loin devant nous, un homme noir, très grand, environ une vingtaine d'année, s'assit et mangea tranquillement son sandwich. Quand soudain son déjeuner fut interrompu par les deux policiers de choc ! Ils fouillèrent un peu l'homme, il montra une pièce d'identité et les deux policiers finirent pas s'en aller.

Et là, la première chose qui me vint à l'esprit fut une blague que je m'empressa de partager avec mon ami : " ils l'ont fouillés parcequ'il était noir ou parce qu'il mangeait un sandwich ? " Puis dans un deuxième temps, je résonna : ça ne peut pas être un hasard... Nos deux Super-cop m'ont donc pistés pendant tout ce temps et se sont tapis dans l'ombre pendant plus d'une heure ? Excédé et n'ayant rien sous la main ils se sont rabbatus sur ce pauvre mec ? Ou bien c'était une manière de me dire " on t'a à l'oeil " ...? Les policiers de nos jours sont parfois... Je n'ai même pas de mots.

Morale de l'histoire : Ne sprintez pas sans raison ! Ah, vous ne le faites déjà pas ? Mince...